Pour être précis, il s'agit des objectifs : 15mm f1,7 et 42,5mm f1,2 Panasonic-Leica, 75mm f1,8 Olympus.
En principe, je devrais profiter du confinement pour mettre à jour un bon nombre des articles du site. Cependant il me faudra un certain temps pour encaisser le coup. C'est en effet la troisième fois consécutive que je dois annuler (pour d'autres raisons) un voyage patiemment préparé de longue date.
Compte tenu des circonstances, je n'ai pu faire qu'un essai très réduit sur la Via Rhôna : piste qui longe le Rhône de Port St Louis à Thonon les Bains, avec échappée dans l'Hérault et l'Ardèche. A noter que la liaison Port St Louis - Ste Marie de la Mer n'est praticable qu'à pied ou en vélo....
L'étang de Vaccarès est entouré de parcs et réserves naturelles propices à tester du matériel photo, mais le parcours a été choisi essentiellement pour vérifier le matériel de voyage et mes capacités physiques.
Comme on peut le voir sur la première photo ci-dessus, un 75mm est totalement inadapté à la chasse. Le flamand rose qui fait figure de mastodonte en ornithologie est déjà bien difficile à saisir. Cependant, le M4/3 est pratique dans ce domaine si on prend en compte les faibles encombrement et poids des longues focales. Il suffit de comparer un 200 ou 300mm avec son équivalent pour format 24x36.
Le 15mm permet des prises de vue avec peu de recul : à Sainte Marie, les rues sont très étroites et la place de l'église de dimension réduite.
N'étant ni entomologiste, ni botaniste, je ne peux pas dire grand chose sur l'image de droite (des applications comme Plantnet ou Inaturalist sont bien utiles pour le béotien que je suis). Elle est prise avec le 42mm. L'enchevêtrement de branches rend l'AF très aléatoire. C'est souvent le cas en chasse photo, particulièrement avec les oiseaux, c'est pourquoi je préfère utiliser le mode "AF+MF" ou MF simple selon les circonstances. Le mode "suivi" sera sans doute profitable au débutant, mais il me semble préférable de ne pas s'habituer à s'appuyer sur les performances de la technologie, faute de quoi on ne développe pas ses capacités (vivacité, attention, stratégie etc...), le cerveau comme les muscles ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.
Un nouveau scoop au musée d'Arles antique : cette mosaïque "romaine" n'est pas encore présentée au public. Pour le profane, elle n'a sans doute rien d'extraordinaire, mais pour les archéologues c'est une autre affaire. En résumé, elle provient d'une villa un peu à l'écart, les dessins géométriques sont une première, elle a subi les ravages d'un incendie dont les traces sont bien visibles sur l'image de droite. Comble d'ironie, les archéos ont découvert que la mosaïque a déjà été réparée, ils nous assurent le faire dans le même esprit que les artisans de l'époque.
Un mystère de la lumière à la fondation Van Gogh : une belle expo temporaire d'images anciennes.
La plupart des photos étaient de type sépia, comme celle de gauche (sauf celle-ci justement) qui de mémoire, avait plutôt l'aspect de celle de droite sur fond de papier jauni. Je me suis un peu pris la tête avec le Raw pour essayer de retrouver la bonne couleur, mais au fond, la mémoire est si peu fiable que je n'ai pas insisté, j'ai donc juste colorisé. J'ai imaginé que l'esprit de Van Gogh imprégnait le musée : comme lui, mon APN a retranscrit ce qu'il a "vu". Serait-il aussi intoxiqué au plomb, bipolaire, ou atteint de la maladie de Ménière?
Cette petite mésaventure est encore une preuve qu'il n'existe pas de représentation fidèle du monde par la photographie. C'est pour moi, un moyen d'expression aussi symbolique que la poésie ou les mathématiques.
En conséquence, peu importe le matériel utilisé, ce qui compte c'est d'être capable de saisir l'instant, la lumière et apporter autant d'émotion ou de vérité que ces deux disciplines.