La technologie, à quoi sert-elle?

Avant de parler actualité, une de mes réflexions sur la pratique d'un art :

Suite au vol de mon matériel, j'avais abandonné il y a quelques années la pratique du tir à l'arc. Je viens de reprendre il y a quelques mois (envers et contre tout confinement), j'ai pu rencontrer quelques adeptes équipés d'un "arc" qui fait plus penser à une machine infernale sortie de l'imagination d'un "Jules Verne" qu'à la sobriété de l'arme de Robin des bois. Nombre d'accessoires que j'appelle béquilles technologiques interdisent toute maitrise du corps et intuition de l'archer, contrairement au pratiquant du tir instinctif ou du kyudo.

Ces 2 dernières pratiques sont très différentes, mais elles ont en commun l'utilisation d'un arc dépourvu de tout accessoire, c'est l'art de l'archer qui fait tout. Cette simplicité permet un certain développement personnel du pratiquant.

Tout comme en photographie, il existe un grand nombre de formes de pratiques, certaines sont nettement plus propices au développement artistique, intellectuel, physique, psychique.... de l'archer ou du photographe.

 

 

 

Discourt d'un instructeur au tir instinctif :

Pour ne rien vous cacher et n’en déplaise à ceux(des dizaines de millions d’adeptes croyant cette modernisation plus aisée) qui se condamnent à tirer sur un terrain plat , perpendiculaire à la cible ayant son centre au niveau des épaules et ne pouvant guère ouvrir un arc dépassant les 40 # livres, mais pesant son poids munis de ses stabilisateurs,  je leur dirais tout simplement que tous leurs maux corporels (coude, épaules, nuque, cervicales, lombalgies, etc.) et maux psychiques ( troubles nerveux, concentrations, etc.) causés par cette gestuelle forcée et contraignante, pourraient être soulagés en pratiquant une gestuelle naturelle et tonifiante : celle du tir instinctif, originel/ universel.

 

Sans entrer dans le détail, ma pratique se rapproche du tir instinctif (la seule représentée par une photo).

C'est un choix de vie : dans toutes les activités dites "à caractère sportif" que j'ai pratiquées, il m'est apparu évident que la technologie m'entravait plus qu'elle ne m'aidait, je l'ai donc systématiquement abandonnée ou repoussée. Peut-être que le tournant le plus spectaculaire fut de revenir de la plongée en scaphandre à l'apnée.

 

 

 

En photographie, j'ai débuté à une époque où la technologie était encore rudimentaire, j'ai donc appris à faire sans, mais passionné de sciences et techniques dès l'enfance, j'ai suivi avec intérêt leur évolution.

 

Pour expliquer un point de vue plus général, je ne citerai qu'un exemple : le mode rafale a été inventé pour la décomposition du mouvement, non pour pallier à l'incompétence du photographe. Les premiers moteurs, jusqu'à un passé récent, n'autorisaient que 2 à 3 images/seconde, cadence bien insuffisante pour saisir le bon moment d'une action rapide. Avec des cadences de 60 ou 100 im/s, on peut commencer à espérer un résultat, mais il me semble que ce genre de procédé ne devrait se limiter qu'à l'activité scientifique ou industrielle. Un chasseur à l'arc ne décide pas d'utiliser un fusil automatique avec lunette infrarouge et pointeur laser pour dégommer un buffle la nuit, quel y serait son plaisir et son panache? (je sais, y en a qui le font quand même, leur vie doit être bien pitoyable, pôvre!).

 

 

 

 

L'actualité est plutôt contrariante : Olympus abandonne son département photo, en témoignent de nombreuses pages comme celle-ci. En cause, des pertes colossales sur les 3 dernières années, ce qui n'a rien d'étonnant, la production de nouveautés très haut de gamme à des prix stratosphériques n'enthousiasme que rarement les foules. Du M4/3 chinois à prix dérisoire est sans doute plus populaire (pas au sens péjoratif du terme). Cela ne remet rien en cause, il reste d'autres marques dont la compatibilité est assurée, tout comme le SAV.

 

Autre actualité des sciences archéologiques : il a été constaté que le cerveau d'un être humain d'une époque récente est plus petit que celui d'un chasseur-cueilleur d'il y a 25 ou 30 milles ans. L'explication avancée par les archéologues est qu'il était aussi fragile que nous et devait utiliser son cerveau continuellement pour résoudre ses problèmes quotidiens. Aussi hostile que fut la nature, il vivait en osmose avec elle grâce à son génie. Cette théorie semble validée par les reportages sur les peuples chasseurs-cueilleurs qui existent encore.

Tout n'est pas perdu : il est communément admis que les muscles comme les neurones (et leurs connexions) se multiplient d'autant mieux que nous les utilisons. Un peu d'humour fait fonctionner les 2, ne nous privons pas!