LA FOCALE

L'objectif de base :

Il offre une « visée normale » en accord avec la vision humaine, c'est à dire que la perspective n'est pas déformée. Si on a un viseur avec un facteur d'agrandissement égal à 1 quand un œil est dans le viseur et l'autre ouvert, les 2 images doivent être identiques. La longueur focale est égale à la diagonale de la surface sensible. C'est souvent l'optique qui offre le meilleur rapport qualité/prix, car il est le plus simple à concevoir.

Formats les plus courants

Dimensions mm

Diagonale image

Focale « normale »

Capteur 1 pouce

8,8 × 13,2

16 mm

16 à 18 mm

Capteur 4/3

13 × 17,4

21,72 mm

22 à 25 mm

Capteur APS-C

15.8 × 23,6

28,40 mm

30 à 35 mm

Capteur plein format 24×36

24 × 36

43.27mm

45 à 50 mm

Pour un appareil 24 × 36, dont la diagonale d'image est de 43 mm, toutes les focales comprises entre 40 et 55 mm sont considérées comme normales, mais l'objectif « normal » le plus courant est celui de 50 mm. La valeur de 50 mm fut choisie par Oskar Barnack, le créateur du Leica, celle-ci permettant, à l'époque, d'obtenir une meilleure qualité qu'en utilisant les focales plus courtes.

 

On appelle "puissance" du zoom le rapport entre la plus grande et la plus petite focale : par exemple un zoom de 28/280 « grossi » 10 fois, mais attention ce grossissement n'est pas équivalent à celui défini pour des jumelles ou un télescope.

 

Le grossissement d'un téléobjectif est le rapport entre la focale normale et la focale du téléobjectif : par exemple un téléobjectif de 200 mm grossit 4 fois avec un capteur 24x36, 6 fois avec un APS-C, 8 fois avec un capteur 4/3 et 12 fois avec un capteur 1pouce.

Pour les téléobjectifs dits catadioptriques, les astronomes amateurs peuvent fabriquer un miroir de forme parabolique qui en principe donne une image parfaite, ces téléobjectifs ont l'avantage d'être de longueur très réduite et assez lumineux, mais le coût de fabrication est assez élevé.

La production en grande série pour être abordable s'en tient à des formules plus simple  mais qui présente aussi quelques inconvénients :  pas de diaphragme - gros diamètre - mise au point manuelle ( exception )

Petite anecdote :

Pour ses programmes spatiaux, la NASA commanda au fabricant Carl Zeiss des objectifs dotés d'une ouverture incroyablement grande : un objectif 50 mm f/0,7 (soit un diamètre de 72mm environ).

Cet objectif est célèbre pour avoir été utilisé par le réalisateur Stanley Kubrick sur le tournage du film Barry Lyndon pour filmer des scènes éclairées à la bougie. Le fabricant a également créé des objectifs d'une ouverture de f/0,55 utilisés en lithographie ultraviolette.

 

Comme quoi, si on y met le temps et le prix, presque tout est possible.

 

L'objectif à focale variable ou ZOOM :

C'est maintenant l'objectif le plus courant. Il est constitué de plusieurs groupes de lentilles. Dans l'exemple ci-dessous, le groupe du milieu se déplace lorsqu'on tourne une bague, lorsqu'il est en arrière, la focale est grande et en avant la focale est petite.

Ce type d'objectif est très pratique, puisqu'un seul objectif remplace tout une série, seulement il est souvent très lourd et peu lumineux, voire de qualité médiocre en particulier aux focales extrêmes.

 

L'inconvénient majeur est qu'il laisse croire au débutant, qu'il permet un cadrage sans obliger le photographe à se déplacer. C'est vrai dans une certaine limite, mais ce n'est pas l'intérêt d'un changement de focale.

 

Quelques infos sur l'utilisation des différentes focales ici.