LA TECHNOLOGIE DES CAPTEURS est presque monopolisée par un seul système : la grille de Bayer (quelques précisions sur le principe ici)

Quelques constructeurs courageux tentent quand même d'améliorer les choses de diverses manières, c'est tout à leur honneur. On peut citer :

Sigma et son capteur Fovéon qui ne nécessite pas de dématriçage :  chaque photosite enregistre les valeurs des 3 couleurs grâce à la séparation des couleurs par des filtres colorés superposés.

Au début, le principal frein était le coût de fabrication, aujourd'hui la vitesse d'enregistrement des données pose encore problème, il y en a 3 fois plus qu'avec un capteur à grille de Bayer.


Fuji avec son capteur Xtrans : une grille de Bayer modifiée de façon à fournir une sorte de système pseudo aléatoire imitant les grains d’halogénure d'argent.


Sur une grille de Bayer le motif est composé de 4 pixels (2x2). Sur le capteur X-Trans, le motif es composé de 36 pixels (6x6), on a donc bien un motif répété, mais celui-ci est composé de 4 motifs 3x3 pixels, l'orientation variant de 90°.


Sony avec un capteur à 4 couleurs :

Un des filtres verts est remplacé par un filtre bleu-vert. Conçu pour améliorer le rendu des couleurs, dans les couleurs chaudes notamment, il ne semble pas avoir enthousiasmé les foules. Je n'en ai jamais vu alors je ne me prononcerai pas, mais l'idée semble bonne.

 

 

 

Un capteur monochrome chez Leica : fallait oser !
Il m'épate toujours...
C'est simple, il suffit de ne pas ajouter de filtre couleur.
Il est monté sur un unique modèle au nom très sobre, comme tout le reste d'ailleurs: M monochrome.


 

Kodak a conçu des systèmes très performants pour APN très haut de gamme, mais j'ignore si un jour les brevets seront remis à l'honneur, depuis les difficultés financières de ces dernières années. L'idée était assez proche d'un brevet déposé par Fuji dont le motif de base serait celui-ci :

 

Et en collaboration avec Panasonic, un capteur « organique » beaucoup plus sensible est à l'étude.

 

 

 

LA SENSIBILITE DU CAPTEUR : elle a été définie dès l'ère argentique, par une organisation internationale de normalisation ISO (International Organization for Standardization) d'où l'appellation.

Par habitude, on utilise des multiples ou sous-multiples de 100 : 200, 400, 800…

Si la sensibilité double, il faut diviser le temps de pose par 2 ou diminuer d'un diaphragme pour avoir la même "exposition", et inversement.

(Note : ce système est un peu plus pratique que celui utilisé auparavant appelé ASA/DIN qui était une échelle logarithmique, conséquence, les nombres étaient certes plus petits mais n'étaient pas vraiment sources d'information).

 

En augmentant la sensibilité il est donc possible de photographier dans des conditions de lumière extrêmement faible ou bien avec des temps de pose extrêmement brefs pour figer une action très rapide.

 

Pour augmenter la sensibilité d'un capteur, on amplifie le signal électrique, ce qui génère du bruit (on utilise ce terme par analogie à ce qui ce passe pour un amplificateur de son) qui se traduit par l'apparition de pixels aberrants répartis de façon aléatoire sur le capteur. Un petit programme informatique corrige certaines aberrations. Lorsque leur nombre  devient important tout se passe comme si on perdait de la définition.

 

Le même problème existe avec les films, pour augmenter artificiellement la sensibilité du film on peut augmenter la température des bains, prolonger le traitement dans les différents bains, où modifier les doses de produits. Mais tout cela modifie considérablement le résultat : le grain de la photo grossit et le contraste se modifie.

 

En fait, d'une façon certes très différente parce que la technologie est tout autre, on aboutit au même résultat lorsqu'on essaie de « pousser » la sensibilité d'un capteur ou d'un film, on modifie le contraste et la définition, et malheureusement on est toujours perdant.

 

Conclusion :

Plus la sensibilité initiale (la plus faible) est importante, plus la prise de vue en faible lumière est facilitée. Aujourdhui, il serait parfaitement possible de réaliser des capteurs à 400 iso et plus, il est très regrettable que les constructeurs ne se lancent pas.

 

 

Quelques infos complémentaires concernant les formats de capteur

 

 

A suivre...

- La taille des capteurs